Etude critique des grands courants pédagogiques

04/05/2023

Dans le cadre du cours d'Etude critique des grands courants pédagogiques de Bac3, j'ai découvert une multitude de pédagogues contemporains célèbres et leurs grands concepts au travers de vidéos, de débats et d'un jeu. J'ai ensuite réfléchi de manière critique aux concepts que j'envisageais d'intégrer à ma pratique professionnelle et j'ai réalisé une synthèse écrite en lien avec les compétences de l'étudiant du 21e siècle.

Dans ma pratique pédagogique, je ne veux absolument pas que mes élèves entrent dans un moule (soumission et conformisme - A. Jacquard), qu'ils pensent être stupides ou inutiles, qu'ils soient individualistes et qu'il se sentent rivaux. En outre, je tenterai de bannir de ma classe les punitions, le stress et les humiliations, qui empêchent l'apprentissage (C. Gueguen).

En revanche, je tiens absolument à procurer plaisir et épanouissement à mes élèves (J. Rizzo).

Pour ce faire, je les aiderai à développer leur intelligence émotionnelle :

  • leur identité et leur connaissance d'eux-mêmes : il est important de se connaitre en tant qu'apprenant (G. De Vecchi) ;
  • leur confiance en eux, en leur apprenant à croire en eux et en leur répétant qu'ils sont capables (P. Toscani) ;
  • le contrôle de leurs émotions, en tenant compte de l'impact de l'émotionnel sur le cerveau de l'enfant (C. Gueguen) et en leur permettant de déposer leurs émotions ;
  • le fonctionnement de leur cerveau, pour qu'ils apprennent mieux (P. Toscani).

Au niveau de la communication interpersonnelle, j'amènerai les enfants à développer des compétences linguistiques pointues afin de communiquer efficacement, et je mettrai l'accent sur des valeurs et des attitudes telles que le respect de l'autre, l'écoute active, l'assertivité, la bienveillance, l'empathie, la compassion et l'ouverture. Les enfants auront alors les clés pour développer et cultiver des relations harmonieuses. De mon côté, je veillerai à adopter envers eux une attitude bienveillante et empathique leur permettant de bien apprendre (C. Gueguen), et j'instaurerai entre eux et moi une relation de confiance (J. Hattie).

J'aurai aussi le souci de questionner constamment tous les enfants, dans n'importe quelle activité, de circuler en classe et d'avoir les yeux partout, afin que tout élève sache que je peux l'interpeler à tout moment, et qu'il soit donc plus alerte et qu'il ait un degré d'attention plus soutenu tout au long de la journée (S. Bissonnette).

Concernant les modalités de travail, j'aimerais mettre en place régulièrement le travail en équipe : encourager la collaboration entre les enfants, favoriser le tutorat et l'entraide (S. Connac), mettre en place l'apprentissage par et avec les pairs, proscrire la compétition et apprendre en solidarité (C. Pepinster). D'autre part, j'aimerais travailler fréquemment en collaboration avec mes collègues sur des activités, projets, sorties, etc., en cycle mais aussi de la P1 à la P6, voire avec les maternelles.

Afin que mes élèves tendent vers le profil de l'étudiant du 21e siècle, je tâcherai aussi de développer leur pensée innovante / divergente, en éveillant leur créativité et en donnant une place importante aux branches telles que la musique, les arts plastiques et la psychomotricité (K. Robinson). Je voudrais aussi les amener à avoir le goût de l'effort, à être persévérants (compétition contre soi-même, A. Jacquard), à prendre des initiatives, à oser penser par eux-mêmes.

En valorisant la diversité des talents, j'espère aider certains enfants à trouver leur élément (K. Robinson) et faire naitre des vocations.

Un autre point d'attention sera pour moi le développement de la pensée critique. Sachant que l'erreur est fondamentale à l'apprentissage et que l'important pour apprendre, c'est l'obstacle, je m'en servirai comme d'un outil pour enseigner (P. Toscani, S. Masson et J.-P. Astolfi). J'apprendrai aussi aux élèves à identifier leurs démarches, à apprendre à apprendre, (métacognition et méthodes de travail, G. De Vecchi et S. Dehaene). L'autoévaluation, la remise en question et l'évaluation formative auront elles aussi leur place dans ma pratique. Je sais l' importance de donner du feed-back précis, positif et immédiat aux élèves (J. Hattie et S. Masson), et je suis en faveur d'une école sans notes, sans devoirs (ou peu), et sans Bics rouges (C. Pepinster).

En ce qui concerne les 3 axes (développement personnel, implication dans le milieu et autogestion), j'aimerais combiner les éléments suivants, en fonction du type d'apprentissage à réaliser, de sa complexité, des niveaux des enfants, des disciplines, des projets de l'école, etc. :

  • développer l'autonomie des enfants (C. Alvarez et P. Meirieu), notamment en créant des centres d'autonomie dans ma classe (D. Diller) et en instaurant le plan de travail (S. Connac) ;
  • tenir compte de la neurodiversité, différencier et permettre ainsi à chaque enfant d'avancer à son propre rythme, car les classes sont hétérogènes (J. Speranza, P. Meirieu et P. Toscani) ;
  • proposer des situations-problèmes complexes et variées (G. De Vecchi, S. Masson et X. Roegiers) ;
  • utiliser l'enseignement explicite comme levier de différenciation en fonction du niveau de compétence de mes élèves, du degré de complexité de la tâche, et du temps dont je dispose (S. Bissonnette) ;
  • varier les méthodes : auto-socio-constructivisme, enseignement explicite, pédagogie par projet, autogestion, etc. (S. Bissonnette) ;
  • pratiquer l'évaluation formative en permanence et mesurer constamment les progrès des enfants, afin de pouvoir venir en aide à ceux qui n'évoluent pas comme ils le doivent ou comme je le souhaite (S. Bissonnette) ;
  • si l'un de mes élèves rencontre des difficultés, me remettre en question et mettre tout en œuvre pour comprendre le pourquoi et l'aider, car l'échec scolaire ne peut être attribué à l'enfant (J. Speranza) ;
  • nourrir le cerveau des enfants en interagissant positivement avec eux et en leur permettant d'explorer le monde (plasticité cérébrale, P. Toscani et S. Dehaene) ;
  • réactiver les neurones à plusieurs reprises, répéter les apprentissages, afin de renforcer certaines connexions lors de l'élagage synaptique. En effet, le cerveau ne conserve pas les connexions neuronales des meilleures expériences, mais celles des expériences les plus fréquentes (S. Masson et S. Dehaene).
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