Les organisations : outdoor learning

04/05/2023

Durant mon stage contrat, j'ai profité d'un moment où je n'avais que les P1 pour faire une découverte à l'extérieur, dans la cour de récréation. Ma maitresse de stage m'avait demandé voir les organisations (tri, classement et articulation) ainsi que les diagrammes. Voici comment j'ai procédé :

Dans la pratique, cela s'est déroulé à peu près comme je l'avais prévu. Les enfants ont tous participé et le fait de vivre l'activité par le corps les a aidés à bien comprendre les notions. Bien sûr, j'ai dû leur donner les noms des différentes organisations. Par la suite, je faisais souvent appel à ce moment pour qu'ils se souviennent des apprentissages faits et des noms des organisations : "Vous vous rappelez, lorsque nous étions dans la cour et qu'on vous a séparés suivant les couleurs de vos manteaux ? Comment avons-nous appelé cette organisation ?" Cela les aidant aussi à transférer leurs acquis sur d'autres activités faites en classe par la suite : "Maintenant on va faire la même chose mais avec des Lego sur le bureau. Vous allez réaliser un classement des Lego et dessiner les cordes et les étiquettes avec les crayons Woody."

Pour l'articulation, les enfants ont eu l'idée de dessiner un petit pont entre les deux ensembles. Ainsi, l'enfant qui avait un manteau bleu ET des lunettes se plaçait sur le petit pont. Je les ai laissés faire car c'était tout à fait pertinent et cela venait d'eux donc ça leur parlait. Ce n'est que bien plus tard, dans les exercices en ateliers que je leur ai expliqué qu'on pouvait entremêler les cordes pour remplacer le petit pont et placer des éléments au centre.

Après toutes ces manipulations, nous avons structuré les apprentissages dans de petites synthèses et nous sommes passés à l'abstraction en réalisant des exercices simples sur feuilles. J'ai fait la structuration et le passage à l'abstraction d'une organisation à la fois pour que les enfants ne mélangent pas tout.

Pour la phase d'entrainement, j'avais prévu un grand nombre d'ateliers sur les trois types d'organisations. Il y avait des ateliers concrets et semi-concrets. Pour le semi-concret, j'avais trouvé des ateliers proposés par La Grande instit. Pour le concret, j'ai pensé les ateliers et le matériel moi-même. Chaque enfant avait également une petite check-list de tous les ateliers. Lorsqu'il en terminait un, il devait appeler Madame, qui venait vérifier et valider sa fiche. J'avais demandé à chaque enfant de faire au minimum deux ateliers de chaque type d'organisation. Ils pouvaient tourner comme ils le souhaitaient, en fonction des places vacantes. Dans la pratique la plupart des enfants ont réalisé presque tous les ateliers. Ils ont beaucoup aimé... et moi aussi!

C'est une activité dans laquelle je me suis beaucoup investie. J'en suis très fière et je suis heureuse qu'elle ait aussi bien fonctionné et autant plu aux enfants. Je la réutiliserai avec beaucoup d'enthousiasme.

Vous trouverez ci-dessous la préparation complète ainsi que les annexes et quelques photos.

J'ai choisi de placer cet article dans la compétence Travail en équipe, leadership car il montre que j'ai pratiqué l'outdoor learning et la flexibilité spatiale. Cependant, j'aurais aussi pu le placer dans les compétences :

  • Pensée innovante, car j'ai été créative et persévérante dans la conception de cette activité ;
  • Agilité et adaptabilité, car j'ai accueilli les idées pertinentes des enfants et je me suis adaptée à eux pour leur permettre d'apprendre au mieux ;
  • Maitrise des savoirs de base et ressources, car j'ai dû maitriser parfaitement cette matière et le vocabulaire particulier qui s'y réfère afin de créer des contenus accessibles aux enfants (clairs, précis, structurés) ;
  • Culture numérique, car j'ai utilisé des ressources en ligne pour m'aider dans ma tâche ;
  • Pensée critique, car j'ai dû observer et analyser les ressources trouvées en ligne afin de décider si elles étaient correctes et pertinentes dans le cadre de mon activité, et j'ai dû réfléchir rapidement au petit pont proposé par les enfants afin de savoir si c'était pertinent et si je pouvais les laisser dire, ou si au contraire je devais les arrêter et casser cette représentation ;
  • Communication (inter-personnel), car cette activité nécessitait une expression orale claire et précise pour que les enfants comprennent bien, ainsi qu'une écoute active de leurs réponses afin de les valider ou les corriger (les mathématiques n'étant pas mon point fort, je dois être plus attentive et plus concentrée lorsque je les enseigne que pour le français par exemple).
© 2023 Blog d'une jeune institutrice primaire. Tous droits réservés.
Optimisé par Webnode Cookies
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer